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DU Ve AU VIIIe SIÈCLE.

 

Les premières invasions barbares (Goths, Burgondes etc...) ne changèrent rien au système des écoles. Certains de ces conquérants étaient déjà christianisés et latinisés et ils s'intégrèrent à la culture classique.

Avec l'invasion des Francs au Ve siècle, la culture fut presque entièrement détruite, toutes les écoles municipales disparurent. Quelques cathédrales et monastères gardèrent des foyers d'enseignement, mais en ces temps troublés, l'Eglise n'avait besoin pour son clergé, que d'un strict minimum de formation et considérait comme un luxe, même les études grammaticales.

La société mérovingienne, du VIe au VIIIe siècle, connut au moins à ses débuts, un rétablissement des études. C'était une société séculière à laquelle l'Eglise ne s'intègrait pas. Les cadres de l'Etat, les ministres et fonctionnaires, très nombreux et à tous les échelons, jusqu'aux villages, étaient des laïques, formés dans les écoles du palais et les écoles civiles de grammaire et rhétorique. Ils continuaient la tradition littéraire et politique de Rome. Les marchands et leurs commis étaient lettrés. L'écriture était indispensable, c'était la cursive romaine, écriture rapide, d'affaires, non calligraphiée. Il y avait donc de nombreuses écoles, même si nous n'en avons pas de trace directe dans l'histoire.

Avec la décadence de la société mérovingienne et la diminution continue des activités économiques et commerciales, ces écoles périclitèrent et disparurent.

Les écoles religieuses des églises et monastères compensèrent en partie cette disparition. Mais nous avons vu que l'Eglise était restée en dehors de la société civile à qui le clergé ne fournissait pas de fonctionnaires. La finalité de ces écoles était donc seulement de former ce clergé sans autre préoccupation que religieuse, ceci explique l'abandon de plus en plus grand d'une bonne partie des sept arts, et de tout ce qui se rapportait à la connaissance du monde et à l'activité pratique, scientifique et technique.